En construction
Introduction
Gramat est une des rares communes du Lot à avoir vu, au cours du XXe siècle, la construction d’une nouvelle église et la démolition de deux anciennes. La destruction de l’église du Ségala ne fit, à ma connaissance, l’objet d’aucune contestation. Par contre, le dépeçage et la construction des églises Saint-Pierre ne se firent pas sans difficultés (l’Illustration y consacra un article, reproduit plus loin, en 1936). Il m’a semblé intéressant de raconter ces événements, pas banals. L’essentiel de mon article concernera donc ces deux églises.
En 1889, la commune de Gramat compte encore six paroisses : Prangères, Saint-Chignes, Rignac (Rignac restera une paroisse de Gramat jusqu’en 1892 où elle sera érigée en commune.), Notre-Dame, Saint-Pierre et le Ségala. Les églises de Prangères, du Ségala et de Saint-Chignes sont très anciennes. Elles dépendaient au XIIIe siècle de l’abbaye de Marcilhac.
L'église du Ségala
Les seules informations dont je dispose sur cette église sont cette photographie et cette délibération du Conseil municipal du 12 novembre 1905 :
« Monsieur le maire expose au conseil municipal qu’un certain nombre d’habitants du Ségala lui ont demandé la démolition de l’ancienne église de ce village laquelle tombe en ruines et est une menace continuelle pour la sécurité des passants.
Le conseil municipal, considérant que l’ancienne église du Ségala n’est plus qu’une ruine sans utilité et sans valeur d’aucune sorte, que cet édifice, élevé sur l’unique place du village, est un danger continuel pour la sécurité publique, une partie de la toiture et des murs s’étant déjà effondrés, qu’enfin cette démolition permettra l’agrandissement de la place du village,
Délibère qu’il y a lieu de faire procéder à la démolition de l’église du Ségala et de vendre le matériel qui en proviendra pour payer les frais de la dite démolition et d’enlèvement des décombres. Il autorise en conséquence Monsieur le maire à traiter à ces fins avec un entrepreneur. »